En guise d'introduction, le président Fredi Siegerist a expliqué aux délégués et aux invités qu'il était fier de la création du Service Sanitaire Veaux Suisse et de ce qu'il avait accompli au cours des six ans et demi écoulés. En même temps, il faut dire clairement que les objectifs ambitieux n'ont pas tous été atteints. Par exemple, le nombre de membres que l'on voulait atteindre. La cotisation de membre du SSV pour les exploitations a été volontairement maintenue à un niveau très bas, mais il s'est avéré que les agriculteurs font appel au SSV surtout lorsqu'elles ont des problèmes aigus. Ils sont déjà membres de tant d'associations qu'il est difficile de les inciter à adhérer à de nouvelles associations.
La phase principale du projet de ressources du Service Sanitaire Veaux Suisse est maintenant terminée depuis la mi-juin 2023. Actuellement, les deux dernières années du projet sont consacrées au monitoring des effets et à la poursuite des projets. Lors de l'assemblée, Martin Kaske a fait une rétrospective de l'année écoulée, mais aussi de l'ensemble du projet, et il s’est projeté dans l'avenir.
Il faut dire clairement que si l'intégration dans Santé bovins Suisse (SBS) n'avait pas réussi, ce serait la fin de la SSV. Les recettes provenant des membres et des prestations de service ne permettraient plus de fonctionner comme jusqu'à présent. La contribution de l'OSAV et des cantons est absolument vitale pour les travaux de SBS et SSV. Dès la création de NTGS (Santé des animaux de rente Suisse) 2020, l'association SSV s'est efforcée de trouver une solution pour que le SSV puisse continuer à exister après la phase principale du projet. Avec la création de Santé bovins Suisse en octobre 2021, un nouveau service sanitaire pour les veaux et les bovins a pu être constitué sous l'égide de l'association NTGS. Au cours des deux dernières années et demie, le SSV et SBS ont été restructurés de telle sorte qu'au milieu de l'année 2023, SBS a repris l'ensemble des activités opérationnelles et des offres, ainsi que le personnel du SSV. SBS gère donc le centre de compétences en collaboration avec le SSV, qui est devenu une partie de SBS. Depuis mi-2023, il existe également un site Internet commun.
Les membres du SSV ont été informés à plusieurs reprises de ce changement et sont pour la plupart déjà passés à SBS. Les membres restants recevront un nouveau courrier cette année. Ils doivent maintenant signer un contrat de prestations avec SBS afin de pouvoir continuer à être pris en charge par SBS et SSV.
Martin Kaske a présenté à l'AD un grand nombre de projets et de publications réalisés dans le cadre du projet SSV. Au cours des six années d'existence du projet, 1300 visites d'exploitation ont été effectuées, dont environ la moitié dans des exploitations de naissance, suivies par des exploitations d'engraissement et des exploitations de vaches mères. D'innombrables conférences ont également été données, des formations continues ont été proposées aux agriculteurs et aux vétérinaires et un grand nombre d'articles ont été rédigés pour les propres bulletins d'information et les journaux et revues agricoles.
L'un des points forts des services de santé est la possibilité de donner des conseils neutres sans devoir vendre des produits. Le SSV a essayé d'apporter son expertise sur toutes les questions importantes relatives à la santé des veaux qui ont été discutées dans le secteur au cours des dernières années.
Le SSV a fait beaucoup de choses, mais certains objectifs n'ont pas encore été atteints. La plupart des veaux d'engraissement continuent d'être traités aux antibiotiques dès leur entrée dans l'élevage. Bien que le commerce s'efforce lui aussi d'avoir des veaux sains, des circuits de commercialisation plus courts et moins de mélanges de veaux pendant le transport restent des objectifs importants. La vaccination des veaux contre la grippe dans l'exploitation de naissance serait également une petite pièce du puzzle dans le maintien de la bonne santé des veaux, tout comme un bon approvisionnement en colostrum et tous les autres facteurs connus de préconditionnement des veaux.
Les défis demeurent donc et la santé des veaux doit absolument rester au centre des préoccupations tant de Santé bovise Suisse que des interprofessions. Pour réduire durablement la consommation d'antibiotiques, les agriculteurs devraient également bénéficier d'une incitation financière. Cela permettrait également de mieux propager et mettre en œuvre différentes mesures. Le SSV continuera à se battre pour une meilleure santé des veaux. Les activités opérationnelles de la SSV sont désormais du ressort de SBS. La question de savoir si l'association SSV continuera d'exister après la fin du projet sera tranchée lors de l'assemblée des délégués au cours de la deuxième moitié de 2025.
