Farmer's Corner 02/25

De nouveaux stimuli réduisent le comportement associé à l'ennui des vaches laitières dans l’étable

Alison L. Russell, Laura V. Randall, Nikki Eyre, Jasmeet Kaler, and Martin J. Green
School of Veterinary Medicine and Science, The University of Nottingham, Sutton Bonington, Loughborough, LE12 5RD, United Kingdom.
JDS Communication, 2024 ; 5 :452–456
https://doi.org/10.3168/jdsc.2023-0475

Les vaches laitières gardées à l'intérieur ont souvent des possibilités limitées de s'occuper, ce qui peut conduire à l'ennui. Le manque de stimuli environnementaux peut affecter le bien-être des animaux et avoir un effet potentiellement négatif sur leur comportement et leur santé. Une étude récente de l'Université de Nottingham a examiné si un enrichissement simple de l'environnement pouvait aider à réduire ces comportements associés à l'ennui et à améliorer le bien-être des vaches.

Contexte de l’étude

Dans l'élevage laitier moderne, les vaches sont de plus en plus souvent gardées dans des stabulations libres, dans lesquelles elles n'ont généralement pas accès aux pâturages. Bien que ce système de détention présente des avantages en termes de gestion et de production laitière, il peut limiter le comportement naturel des animaux en matière d'exploration et d'occupation. L'ennui se manifeste souvent par des comportements dits de « idling », c'est-à-dire des phases pendant lesquelles les vaches restent complètement passives, sans effectuer d'activité identifiable. Des visites répétées et infructueuses au robot de traite - appelées « refusals » - pourraient également indiquer un besoin accru de stimulation.

Structure de l’étude

Pour cette étude, deux groupes de 71 vaches laitières au total ont été suivis pendant plusieurs semaines. Pendant une phase de test de trois semaines, un nouvel objet a été introduit dans les étables pour enrichir l'environnement - un objet mobile suspendu que les vaches pouvaient explorer et pousser. Pendant les phases de contrôle avant et après cette période, les vaches ont vécu dans leur environnement habituel sans matériel d'occupation supplémentaire.

Le comportement des animaux a été documenté et analysé en continu à l'aide de caméras vidéo. La fréquence des comportements de « idling », le nombre de visites au robot de traite refusées ainsi que l'apparition de comportements d'auto-toilettage comme le fait de se lécher ou de se gratter le corps ont été particulièrement étudiés.

Principaux résultats

Les résultats montrent que l'enrichissement de l'environnement a eu un effet positif sur le comportement des vaches à plusieurs égards :

Il était particulièrement remarquable que plus de 83 % des vaches continuaient à utiliser l'objet quotidiennement après trois semaines. Cela montre que l'enrichissement de l'environnement est resté intéressant pendant une période prolongée et n'a pas perdu immédiatement son attrait.

Conclusions et conséquences pour la pratique

L'étude fournit des informations précieuses sur la manière dont l'enrichissement de l'environnement peut influencer positivement le comportement des vaches laitières. Des mesures simples, comme l'introduction d'objets interactifs, pourraient contribuer à réduire les comportements associés à l'ennui et à améliorer le bien-être des animaux.

 

L’illustration 1 présente les résultats de deux indicateurs comportementaux :

Le graphique A présente le nombre moyen de comportements inactifs (« idling ») par vache et par jour dans les différentes phases de l'expérience (b= semaine de base 1, i.e. la première phase de base avant l'introduction de l'objet, i= semaines d'intervention, i.e. la phase pendant laquelle le nouvel objet était présent, be= semaine de base 2, i.e. la deuxième phase de base après l'intervention). Les résultats montrent que le comportement de « idling » a diminué de manière significative pendant l'intervention (i.e. lorsque l'objet inédit était présent). Après le retrait de l'objet, le comportement de « idling » a de nouveau augmenté.

Le graphique B présente le nombre de visites refusées au robot de traite („refusals“) par vache et par jour dans les différentes phases de l'expérience (b= semaine de base 1, i.e. la première phase de base avant l'introduction de l'objet, i= semaines d'intervention, i.e. la phase pendant laquelle le nouvel objet était présent, be= semaine de base 2, i.e. la deuxième phase de base après l'intervention). Le nombre de visites refusées était significativement plus faible pendant l’intervention que pendant les phases de base.

 

Auteur: Josie Siegel

 

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