Le sujet du webinaire SBS de ce mois était la thérapie et la prévention des rétentions placentaires et des inflammations utérines.
Dans le premier exposé, le professeur Gaby Hirsbrunner de la clinique des ruminants de Berne a abordé en détail les alternatives thérapeutiques pour les maladies susmentionnées. Celles-ci sont importantes pour réduire l'utilisation d'antibiotiques. Dans le traitement des rétentions placentaires, les inserts d'iode, le spray d'ozone et la potion de nettoyage représentent des alternatives possibles aux inserts antibiotiques traditionnels. Les résultats thérapeutiques sont toutefois moins bons avec les inserts d'iode, car l'iode est inactivé par les substances organiques, en l'occurrence le placenta. Après un traitement à l'ozone, le nombre de vaches réformées pour cause d'infertilité n'est pas plus élevé qu'après un traitement aux antibiotiques. Le spray à l'ozone est toutefois nettement plus compliqué à introduire dans l'utérus. L'administration d'une potion de nettoyage en plus du traitement traditionnel n'a aucune influence sur différents paramètres de fertilité (temps de repos, période de service, nombre d'IA). En l'état actuel des connaissances scientifiques, le décollement manuel du placenta n'est plus recommandé. Un contrôle, sans que des inserts soient administrés, peut toutefois être effectué et montrer si le placenta peut être retiré avec une légère traction. En cas de fièvre et d'état général altéré, l'utilisation d'un antibiotique systémique associé à un anti-inflammatoire est indiquée.
Dans le traitement des endométrites (inflammations de l'utérus à partir de trois semaines après la naissance), les solutions iodées diluées (2 %), l'injection de PGF2alpha et Eucacomp® (préparation à base de plantes) constituent des alternatives possibles au traitement standard avec Metricure®. Le succès de la guérison chez les vaches traitées avec Eucacomp® au lieu de Metricure® n'a pas été réduit dans une étude. Eucacomp® est donc une bonne alternative sans antibiotiques dans le traitement des endométrites.
Dans l'ensemble, des alternatives au traitement antibiotique traditionnel des rétentions placentaires non fébriles et des inflammations utérines sont donc disponibles, sans qu'il faille s'attendre à de moins bons résultats thérapeutiques. Il en résulte une chance de réduire considérablement l'utilisation encore élevée d'antibiotiques pour ces maladies.
Dans l'exposé suivant, Christina Widmer, vétérinaire de SBS, a abordé plus en détail les causes et la prévention des rétentions placentaires et des inflammations utérines. Les principales causes des rétentions placentaires sont les naissances gémellaires, les avortements, les naissances difficiles, les carences en calcium, en vitamine E et en sélénium ou le déclenchement artificiel de la mise bas. Dans la prévention de la rétention placentaire, l'administration de vitamine E et de sélénium pendant la phase tarie, la réduction du taux de naissances difficiles et la prophylaxie de la fièvre de lait constituent des mesures importantes. Les conséquences d'une rétention placentaire sont souvent des inflammations de l'utérus, généralement associées à un affaiblissement des défenses immunitaires dû à la fièvre de lait ou à un bilan énergétique négatif, ainsi qu'à d'autres maladies concomitantes (p. ex. mammites). En outre, le risque d'une inflammation de l'utérus augmente lorsque la pression des agents pathogènes est élevée (vêlage difficile, rétention placentaire ou conditions de vêlage peu hygiéniques). Même s'il n'est pas possible d'influencer directement tous les facteurs de risque (p. ex. rétention placentaire après mise-bas de jumeaux), l'optimisation de la gestion du vêlage est décisive (aide à la mise bas, hygiène de la mise bas, prévention de la fièvre de lait et du bilan énergétique négatif).
Auteur: Christina Widmer
