Challenges et nouvelles de la SBS
Au quotidien, le SBS reçoit de nombreuses demandes concernant des problématiques spécifiques issues de la pratique agricole. Lors du Spécial été, Martin Kaske et Maren Feldmann ont présenté une série de questions pertinentes pour la pratique.
1. Intoxication des vaches par l'alchémille d'automne
Une exploitation laitière de Saint-Gall a signalé des diarrhées chez 14 vaches après un pâturage de plusieurs jours, accompagnées d'inappétence et de faiblesse générale. On a soupçonné une intoxication à la colchicine due au colchique d'automne, une plante toxique répandue à proximité des forêts et dont la teneur en colchicine est également toxique à l'état séché. Un changement immédiat de l'alimentation et un traitement symptomatique ont amélioré l'état général des vaches, mais la diarrhée a persisté. Comme la colchicine passe dans le lait, cela a entraîné une suspension temporaire des livraisons. Des mesures préventives telles qu'une gestion ciblée des pâturages et des stratégies d'enherbement adaptées sont donc essentielles pour éviter de telles intoxications.
2. importance de la litière dans les cas fréquents de mammites à Klebsielle
Les mammites à Klebsielles représentent souvent un défi pour les exploitations, la litière jouant un rôle central. Les klebsielles se développent particulièrement dans les matières organiques humides telles que les sous-produits du bois et le lisier séparé des matières solides, qui augmentent le risque de mammites si elles ne sont pas séchées correctement. Des facteurs tels qu'une ventilation insuffisante, une densité d'occupation élevée et un nettoyage insuffisant favorisent l'humidité de la litière, tandis qu'une alimentation riche en concentrés et un transit gastro-intestinal rapide favorisent encore la propagation des germes. Pour minimiser le risque de mammite à Klebsielle, une bonne hygiène de l'étable, y compris un nettoyage régulier et une aération suffisante, ainsi que des aires de couchage sèches sont indispensables. Une manipulation soigneuse est particulièrement nécessaire lors de l'utilisation de lisier séparé des matières solides et dans les étables de compostage.
3. substituts de lait ou lait entier - comment abreuver les veaux de manière optimale ?
La période d'allaitement est d'une importance capitale pour le développement des veaux, car les déficits au début de la phase d'allaitement ne peuvent plus être compensés par la suite. Pour garantir une prise de poids optimale de plus de 750 g par jour, des mesures de surveillance précises sont nécessaires. Outre un apport suffisant de colostrum, les conditions d'hygiène et un climat optimal dans l'étable sont également déterminants. Le choix de l'aliment, pendant la période d'allaitement, influence de manière déterminante la croissance et la santé des veaux. Le lait entier contient des teneurs plus élevées en matières grasses, caséine, lactose et énergie, ce qui en fait une source riche en nutriments. Il contient toutefois moins d'oligo-éléments et de vitamines. Seul le lait entier de qualité irréprochable convient à l'alimentation des animaux.
Les laits de substitution, en revanche, offrent l'avantage d'une composition constante qui permet de compenser de manière ciblée les défauts du lait entier. Ils assurent un apport constant et fiable en nutriments. La teneur en sulfates des laits de remplacement, qui est influencée par l'eau utilisée, peut avoir un effet laxatif, ce dont il faut tenir compte lors de la planification de l'alimentation.
4. cas fréquents de veaux aveugles
Dans une exploitation allemande, on a constaté une augmentation des cas de veaux aveugles, les animaux concernés étant issus de veaux à plusieurs têtes. Malgré des examens approfondis, y compris des prélèvements de sang et de tissus, il n'y a pas encore de résultats clairs permettant d'en déterminer la cause. L'examen général et spécifique des veaux est d'une importance capitale. Il convient notamment d'examiner de près le réflexe de menace, le réflexe pupillaire ainsi que d'autres anomalies au niveau de l'œil. En outre, il est important de tenir compte des symptômes neurologiques et d'autres anomalies potentielles. Des facteurs génétiques, des maladies infectieuses comme le virus de la diarrhée virale bovine (BVD), des maladies carentielles ou des intoxications doivent également être pris en considération. Comme la cause n'est pas encore claire dans ce cas, l'élucidation nécessite une analyse complète de l'ensemble du tableau afin d'identifier les liens potentiels.
Auteur Josie Siegel SBS
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