Les points principaux étaient, comme toujours, la production laitière ainsi que les enjeux spécifiques à une situation en zone montagneuse.
Le premier jour, une visite des étables et des pâturages a été organisée dans la ferme expérimentale de l’Ecole spécialisée en agriculture de Dietenheim bei Bruneck. Actuellement, une expérience est en cours sur un système à faible intrant avec des vaches de la race Grauvieh, dont la production laitière annuelle est de 6’350 kg, une production supérieure à la moyenne de la race. L’efficacité économique, la compatibilité environnementale, la qualité des produits ainsi que la santé animale doivent être évaluées en comparaison avec un système à fort intrant (Fleckvieh, production laitière moyenne de 10’150 kg).
Les vaches ont libre accès à un pâturage sur gazon court. La Grauvieh est bien adaptée à ce système, car son faible poids corporel n’endommage pas les pâturages. L’exploitation intensive des pâturages, avec une hauteur de végétation maximale de 5 à 8 cm, nécessite une qualité élevée de l’herbe tout au long de la saison de croissance, d’avril à novembre. Pour une mise en œuvre optimale, le pâturage commence tôt et des coupes d’entretien sont réalisées lorsque trop de repousses avec de l’herbe ancienne deviennent visibles. Les périodes de sécheresse prolongées peuvent poser problème, car elles réduisent les réserves alimentaires sur le pâturage. L’expérience vise à déterminer si l’ensemencement de plantain lancéolé et de chicorée fourragère, tous deux riches en substances bénéfiques pour la santé, peut s’établir avec succès sur un pâturage à herbe courte soumis à une pression de pâturage intensive. Les premiers résultats semblent le confirmer.
Melanie Peter a présenté, avec Andreas Niederhäuser (directeur du Melkforum de la BFH) et l’entreprise GEA, un travail scientifique sur la transformation des installations de traite pour l’adaptation à des faisceaux de traite plus légers (« easy milking »). La facilitation du travail lors de la mise en place des faisceaux de traite transformés – exprimée en tonnes (!) – est immense.
Le deuxième jour s’est déroulé au siège de l’Association des fromageries, dans la « Maison de l’élevage » à Bolzano, où les participant·e·s ont reçu un aperçu de l’industrie laitière sud-tyrolienne. Le système « Classyfarm » a également été présenté ; il deviendra obligatoire en Italie pour la classification des élevages en matière de santé et de bien-être animal.
Pour conclure, nous avons encore bénéficié d’une visite du laboratoire de l’Association des fromageries sud-tyroliennes, où tous les échantillons destinés au contrôle laitier sont analysés et où d’autres investigations sur la qualité des denrées alimentaires sont effectuées. Afin de faciliter la transmission des résultats et la communication avec les agriculteur·rice·s, la nouvelle application « Mon lait» a été développée et est déjà utilisée par 95 % des producteur·rice·s de lait du Tyrol du Sud.
Dans l’ensemble, ce fut un échange très réussi. L’année prochaine, le séminaire se tiendra à nouveau en Suisse.
Auteure: Maren Feldmann SBS