La pression d'infection au pâturage est un facteur central dans le contrôle des parasites. Les rotations des parcs sont une mesure permettant d'éviter une forte infestation des animaux. La question est toutefois de savoir combien de temps un parc peut être pâturé avant que la pression infectieuse n’y devienne trop élevée. Cela dépend d'une part de la densité d'occupation et de la structure d'âge du troupeau. Les jeunes animaux excrètent nettement plus d'œufs que les animaux plus âgés. D'autre part, les conditions environnementales telles que la température et l'humidité influencent considérablement le développement des larves. Celles-ci déterminent :
Outre la quantité de larves, ces conditions influencent également la vitesse de leur développement. Dans des conditions favorables, il faut environ deux semaines pour que des larves infectieuses apparaissent - mais si les conditions météorologiques sont défavorables, ce processus peut être plus rapide ou nettement plus lent.
Seule la combinaison de tous les facteurs donne la pression d'infection réelle et définit ainsi la durée pendant laquelle un parc peut être pâturé avant que les animaux ne soient infectés.
Modèles élaborés à partir de données d’observation et destinés à l'évaluation des risques
Pour les prévisions météorologiques, nous utilisons aujourd'hui des modèles performants - alors pourquoi ne pas en faire autant pour prédire l'activité des parasites dans les pâturages ? C'est exactement l’objectif du travail de Hannah Rose et al. : un modèle qui se fonde sur des résultats expérimentaux, comme la survie des larves dans les fèces, leur migration dans le parc, ainsi que leur durée de vie en conditions naturelles.
En fonction des conditions météorologiques actuelles, il est ainsi possible de calculer le risque d'infection - un outil précieux pour mieux cibler la gestion des pâturages et les stratégies de traitement.
Conclusion
Les facteurs d'influence sont très complexes, certaines hypothèses doivent être faites et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour obtenir un modèle praticable. Des prévisions parfaites ne sont pas (encore) possibles - mais de la même manière que nous utilisons quotidiennement le bulletin météo malgré des imprécisions occasionnelles, une prévision des parasites peut être un complément utile dans le contrôle stratégique.
Auteure: Jessica Bauer SBS