Développement d'agents pathogènes responsables de mammites dans différents types de litière et influence de la chaux éteinte et du conditionneur liquide sur la teneur en germes (Saskia Pawlik)
Pour la mamelle, la propreté de la surface de couchage joue un rôle décisif dans la prophylaxie des infections. Des agents pathogènes environnementaux sont excrétés par les fèces et par le lait, ce qui peut entraîner une accumulation de germes.
L'objectif de cette étude était de tester le développement d’agents pathogènes responsables de mammites sur 2 types de litière, à savoir la paille et la fraction solide issue de la séparation du lisier (FS). Pour ce faire, les agents pathogènes suivants ont été isolés des fèces dans le cadre d'une expérience in vitro : Klebsiella pneumoniae, E. coli et des streptocoques à esculine positive (p. ex. S. uberis). Ces agents pathogènes ont été placés sur de la litière fraîche. Les 2 types de litière contenaient les additifs suivants :
Par rapport à la paille, la FS avait une teneur en matière sèche plus faible (40 vs 90 %), un pH plus élevé (8.0 vs 7.0) et une teneur initiale en germes plus élevée pour les trois types de germes étudiés.
Les ajouts de chaux ont augmenté le pH à 12.0 dans les deux types de litière. Le conditionneur n'a fait baisser le pH dans la zone acide que pour la litière de paille, alors qu'il n'a pratiquement eu aucune influence sur celui de la FS. Le développement des teneurs en Streptococcus et Klebsiella a pu être fortement réduit par rapport au groupe de contrôle, tant avec la chaux qu'avec le conditionneur. L'exception a été la teneur en E. coli, qui a diminué moins fortement avec l'utilisation du conditionneur, tant dans la FS que dans la paille.
Le kétoprofène, comme unique traitement de première intention contre les mammites légères et moyennes : efficacité et réduction des antibiotiques (Julia Nitz)
Une possibilité d'utilisation sélective des antibiotiques en cas de mammite pourrait être de traiter tous les cas de mammite légère et modérée avec un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS).
Dans cette étude clinique menée sur trois exploitations laitières conventionnelles, tous les cas de mammites légères et modérées ont d'abord été traités de manière aléatoire soit avec un antibiotique (groupe contrôle), soit avec un AINS (groupe kéto). Les vaches du groupe contrôle ont reçu un traitement intramammaire de 2 jours à la céphalexine (200mg/kanamycine 100.000 UI par tube 1x/jour). Les vaches du groupe kéto ont été traitées avec trois injections de kétoprofène (3mg de kétoprofène/kg de poids corporel i.m. à 24 heures d'intervalle). Si, après le début du traitement par AINS, le score clinique de la mammite ne s'était pas amélioré d'au moins un niveau au troisième jour de traitement par rapport au début du traitement, une antibiothérapie a été commencée (comme dans le groupe de contrôle).
Au total, il y a eu 217 cas cliniques de mammites. Dans le groupe kéto, on a utilisé 86% d'antibiotiques en moins que chez les animaux de contrôle. Cependant, la guérison clinique a été significativement plus tardive dans ce groupe. Le taux de guérison bactériologique était également plus faible (60.9% contre 79.8%). Le taux de nouvelles infections et le nombre de mammites récurrentes étaient à peu près comparables.
En conclusion, il reste à savoir si les avantages dus aux doses d'antibiotiques économisées et, par conséquent, à la moins grande quantité de lait non commercialisable compensent les taux de guérison plus faibles. La solution proposée est une combinaison d'AINS et d'identification de l'agent pathogène. En effet, par rapport aux autres agents pathogènes responsables de mammites, les mammites à streptocoques en particulier réagissent bien à un traitement antibiotique. Cette manière de faire va dans le sens d'un traitement sélectif des mammites.
Efficacité de différents produits pour la désinfection intermédiaire des machines à traire (Muriel Schulze)
Dans cette étude, différentes possibilités de désinfection intermédiaire des agrégats de traite ont été examinées. Pour la première fois, on a utilisé de l'eau activée par plasma (PAW). Cette eau est produite dans le cadre d’un processus complexe. Lors de la production, il y a formation de composés réactifs d'oxygène et d'azote qui ont un effet désinfectant.
L'utilisation d'une solution de PAW a été comparée à celle d’une solution d'acide peracétique traditionnelle (0.1%), au simple rinçage à l'eau ainsi qu'à un contrôle sans désinfection intermédiaire. Dans trois exploitations, des écouvillons provenant de 60 agrégats de traite ont été analysés après la traite.
Le rinçage à l'eau n'a pas pu réduire le nombre total de germes ni la présence de S. aureus. En revanche, l'acide peracétique a permis une réduction de 87% du nombre total de germes et de 97% de S. aureus. Lors de la désinfection avec la PAW, le nombre total de germes n'a été réduit que de 20% et S. aureus d'environ 50% (dans les deux cas par rapport au groupe de contrôle).
En conclusion, l'acide peracétique reste un désinfectant intermédiaire très approprié pour les manchons trayeurs. L'alternative PAW a certes eu un effet désinfectant, mais il a été plutôt décevant. De plus, les solutions plasmatiques ne sont pas encore prêtes pour la pratique et ont été fabriquées et livrées spécialement pour cette étude.
Auteur: Maren Feldmann SBS